La vallée de la Sioule

De la Sioule à Vitrac

Vitrac et la Sioule

La Sioule sert de limite naturelle avec la commune de Saint-Gervais d’Auvergne sur 3 km environ depuis le barrage de Queuille,
jusqu’à la commune de Châteauneuf-les-Bains au niveau du vallon qui descend de Robaston

Le barrage de Queuille

Le barrage de Queuille est en réalité construit sur les communes de Vitrac et de Saint-Gervais d’Auvergne.
C'est l’événement majeur pour la vallée au début du XXe siècle (construction de 1902 à 1905).
Le barrage de Queuille retient l'eau en mettant en valeur les méandres et ce depuis 1905. 
Sa production est actuellement de 30 millions de Kwh par an.

En 1902, la compagnie hydro-électrique d'Auvergne a entreprit la construction de barrage de Queuille pour alimenter en électricité l'agglomération clermontoise. 
L'usine fonctionna dès 1905, produisant avec ses six turbines un courant de 20 000 volts sous une hauteur de chute de 24m.
L'accès au barrage depuis le village de Queuille est possible en voiture (goudronné sur les trois-quart), à éviter cependant à la belle saison car, l'étroitesse de le voie rend tout croisement fort délicat. 
Du fond de la vallée, une petite route remonte sur Vitrac.
 

Des mines à Vitrac

Certains ont bien envisagé d’exploiter des mines de plomb argentifère, mais la qualité du minerai extrait lors des premières tentatives n’était pas suffisante.
Il ne reste qu’un petit boyau, connu des minéralogistes, pour témoigner de cette activité ponctuelle.

L’agriculture et la forêt à Vitrac

La seule activité durable jusqu’aux années 1960-70 est l’agriculture et l’exploitation de quelques moulins comme un bâtiment en ruine l’attestait sur le bord de la Sioule aux Heyrolles.
En 2019 le moulin des Heyrolles a été repris et sa restauration est en cours

Vous pouvez consulter les photos aériennes de l’IGN prises en 1946 et 1960 , pour comprendre l’importance de cette activité sur la vallée : la forêt ne recouvre que les vallons exposés au Nord et à l’Est, les autres parties, même en pente étaient utilisées (pacage par les moutons principalement).
Si on regarde plus en détail la zone située entre Gouzet et la Sioule, on voit que les habitants des Plateaux et des Heyrolles vivaient en travaillant plus d’une quinzaine d’hectares dans le fond de la vallée, et qu’une grande partie du vallon sous le village de Gouzet était entretenue par l’activité humaine car on distingue clairement que les arbres sont isolés.

Dans les années 1970, les exploitations en fond de vallée s’arrêtent, et les parcelles en pente ne sont pas exploitables avec les tracteurs qui équipent la majorité des petites exploitations agricoles de l’époque. 
Suivant les recommandations des administrations, de nombreuses parcelles sectionales ou de particuliers, sont alors plantées de résineux, et en particulier de douglas qui n’est pas une essence locale. 
Vers 1975 la commune a fait une campagne importante pour remettre en état les chemins afin que les villageois, qui étaient encore pour la majorité soit des agriculteurs, soit des ouvriers d’usine exploitant les quelques hectares venant de la ferme familiale, puissent “sortir le bois” avec leur tracteur.

Maintenant il ne reste que quelques particuliers qui “font du bois” pour leur usage personnel, chauffage principalement, et certaines des parcelles de douglas ne peuvent pas être exploitées mécaniquement, donc la nature est la grande gagnante de l’évolution de ces dernières décennies.

La forêt et ses habitants (oiseaux, chevreuils, sangliers, ...) occupent maintenant la quasi-totalité de la vallée, environ 400 ha soit près du tiers de la surface totale de la commune. 
Les habitations des Plateaux et des Heyrolles ont été transformées en résidences secondaires.

Les pêcheurs apprécient les berges de la Sioule pour « titiller » la truite avec leurs mouches et nos chemins sont devenus le paradis des promeneurs, randonneurs, cavaliers, chasseurs et autres cueilleurs de champignons.

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La Sioule

La Sioule est une rivière qui prend sa source à proximité du lac de Servières, traverse Saint-Bonnet-près-Orcival, puis Pontgibaud.

Après s’être prélassée dans les retenues des barrages des Fades et de Queuille, les eaux vives de la rivière traversent“ Les Gorges de la Sioule” :
Châteauneuf-les-Bains, Lisseuil, Le Pont-de-Menat, Chouvigny.
A Ebreuil, la rivière s’assagit pour arroser Saint-Pourçain-sur-Sioule et son vignoble avant de se jeter dans l’Allier.

Les 160 km de rivière sont alimentés par de nombreux affluents - le Sioulet et la Bouble étant les plus importants - qui recueillent les eaux sur un bassin de 2 500 km2.
Le débit moyen à Saint-Pourçain est voisin de 30 m3/s.
Pour traverser la vallée que la Sioule a creusée dans les plateaux des Combrailles, les hommes ont construit des ouvrages célèbres : le pont médiéval à Menat, le viaduc centenaire des Fades à 132m au-dessus de la rivière, les viaducs dessinés par Eiffel à Rouzat et Neuvial (en aval d’Ebreuil) et le nouveau viaduc construit pour l’A89 (990 m de long à 150 m au-dessus de la Sioule).
Vous pouvez avoir plus de renseignements sur la Sioule et le viaduc des Fades auprès de l’association Sioule et Patrimoine.